Insomnie alcoolisée et douce hypnose
Musique muette de la famille
Arbre puissant de la montagne
Foyer froid sans cheminée aucune
Eté lourd d'un incandescent soleil
Pluie battante contre les vitraux
Au milieu du brouillard épais
Un parfum fleuri et entêtant
Seul, le poète en quête de vérité
Seul, le vieil homme laissé au dépourvu
Pas seule, l'araignée que la vie quitte
Seul, un père cause sa propre mort
Seuls, les enfants rient de leur bagatelle
Seule, l'attente longue d'une délivrance
Seule puis accompagnée, la première feuille chute
Seuls les plus attentifs peuvent le percevoir
Puis - la descente aux enfers
Et le tableau se peint
La toile abandonnée se détisse
Je pleure ce vide attendu
Un livre brûle en crépitant
Le mistral enlève mon parapluie
Vivement la saison des amours
Sans savoir où cela mènera